Publié le 11 mars 2024

Contrairement à l’idée reçue, le trike n’est pas une moto « facile » ou un simple compromis, mais une discipline de conduite à part entière qui échange la gestion de l’équilibre contre l’art du pilotage cinétique.

  • La conduite d’un trike ne repose pas sur le contre-braquage mais sur un effort physique conscient (pousser-tirer) pour maîtriser les trajectoires.
  • La stabilité offerte par les trois roues n’est pas passive ; elle permet des manœuvres impossibles en moto, comme freiner puissamment en pleine courbe.

Recommandation : Abordez le trike non pas comme une alternative à la moto, mais comme une nouvelle pratique à apprendre, qui offre des sensations uniques, à mi-chemin entre le karting et le cruiser.

L’appel de la route, le vent sur le visage, le sentiment de liberté absolue… L’imaginaire de la moto est puissant et universel. Pourtant, pour beaucoup, cet univers reste inaccessible, barré par une appréhension légitime : la peur de la chute, la complexité de l’équilibre à basse vitesse, ou simplement une condition physique qui rend la maîtrise d’un deux-roues de plusieurs centaines de kilos intimidante. On pense alors au trike, cette machine à trois roues, souvent perçue comme la solution évidente, une sorte de moto avec des « roulettes » pour adultes.

Cette vision, bien que compréhensible, est profondément réductrice. Réduire le trike à une moto à laquelle on aurait ajouté une roue, c’est passer à côté de son essence même. C’est ignorer la culture, la technique et le plaisir de conduite radicalement différents qu’il propose. Loin d’être un substitut dégradé, le trike est une catégorie de véhicule à part entière, avec ses propres codes, ses propres défis et ses propres récompenses. La véritable clé n’est pas de le voir comme un compromis pour la stabilité, mais de le comprendre comme une nouvelle discipline de pilotage.

Cet article vous propose de plonger au cœur de cette philosophie. Nous allons déconstruire les mythes et explorer ce qui fait du trike une expérience si singulière. Du pilotage spécifique à la diversité des modèles, en passant par les aspects pratiques et réglementaires, nous verrons comment cette machine a su créer son propre chemin, redéfinissant la liberté sur la route pour de nombreux passionnés, qu’ils viennent de la moto ou non.

Pour vous guider dans cette découverte, cet article est structuré pour répondre à toutes vos interrogations, des bases du pilotage aux réalités de la vie avec un trike. Voici le parcours que nous vous proposons.

Comment piloter un trike : l’art de la trajectoire au volant (ou au guidon)

La première et plus grande erreur en abordant un trike est de penser qu’on va le conduire comme une moto. Oubliez tout ce que vous savez sur le contre-braquage. Ici, pour tourner à droite, on tourne le guidon vers la droite. Simple ? En théorie, oui. En pratique, c’est un véritable reprogrammation mentale et physique qui s’opère. Le trike ne penche pas ; il vire à plat. Cette nuance change absolument tout et transforme la conduite en un exercice de force et de finesse. La force centrifuge, que le motard contrecarre en s’inclinant, doit ici être gérée par le corps et les bras du pilote.

Conduire un trike, c’est s’engager dans un ballet cinétique. Dans les virages, le pilote doit activement transférer son poids vers l’intérieur de la courbe pour maintenir l’assiette et éviter que la roue intérieure ne se déleste. Le guidon n’est plus un simple instrument de direction, il devient un levier de force. Le pilote doit pousser sur le guidon extérieur et tirer sur l’intérieur pour forcer la machine à s’inscrire dans la trajectoire. C’est une conduite active, exigeante, qui sollicite le haut du corps et procure des sensations très proches de celles d’un karting. Loin de l’image d’une conduite passive, maîtriser un trike demande de la sueur et offre en retour un sourire communicatif, celui d’avoir dompté une machine qui demande à être pilotée, pas seulement conduite.

Même les motards les plus chevronnés doivent passer par une phase d’adaptation. L’expérience montre qu’une formation est quasi indispensable pour s’adapter à cette nouvelle dynamique, où l’absence de contre-braquage est le principal défi. Un trike est un engin beaucoup plus stable qu’un deux-roues, notamment à l’arrêt, mais il reste subtil à manier et demande une véritable prise en main pour en exploiter tout le potentiel.

Votre plan d’action : Maîtriser le pilotage d’un trike

  1. Désapprendre le contre-braquage : Reprogrammez vos réflexes en braquant directement dans la direction souhaitée, contrairement à une moto.
  2. Maîtriser le transfert de masse : Penchez activement votre corps vers l’intérieur du virage pour contrer la force centrifuge et maintenir l’adhérence.
  3. Gérer la poussée-traction : Tendez le bras extérieur et tirez avec le bras intérieur sur le guidon pour inscrire et maintenir le trike dans les virages.
  4. Apprivoiser le freinage en courbe : Exploitez l’avantage du trike qui permet de freiner fort même en virage sans risque de se redresser ou de chuter.
  5. Adapter sa vitesse en courbe : Anticipez le fait que le trike tire naturellement tout droit et demande un effort physique pour tourner, ce qui impose de moduler sa vitesse d’entrée.

L’univers des trikes : bien plus que les modèles à moteur VW

Lorsqu’on évoque le trike, l’image qui vient souvent à l’esprit est celle du custom artisanal, propulsé par un moteur Volkswagen Coccinelle à l’arrière, avec une fourche démesurée. Si ce style « chopper » a marqué l’histoire et conserve ses adeptes, l’univers du trike est aujourd’hui infiniment plus riche et diversifié. Deux grandes architectures s’opposent et définissent des comportements dynamiques radicalement différents : le « Delta » et le « Tadpole ».

L’architecture Delta est la configuration classique : une roue à l’avant et deux roues motrices à l’arrière. C’est celle des Harley-Davidson Freewheeler et Tri Glide, et de la majorité des conversions. Son comportement est caractérisé par une tendance au sous-virage (il « tire tout droit »), demandant l’effort physique que nous avons décrit. L’architecture Tadpole (ou tricycle inversé) est son opposé : deux roues à l’avant et une roue motrice à l’arrière. Popularisée par Can-Am, dont les trikes sont les plus vendus en France, cette configuration offre un comportement beaucoup plus sportif et incisif. Le train avant, semblable à celui d’une voiture, confère une stabilité au freinage exceptionnelle et une plus grande facilité à s’inscrire en courbe.

Trois types de trikes côte à côte illustrant les différentes philosophies de conception

Ce tableau comparatif met en lumière les philosophies opposées qui animent le monde du trike. Choisir entre un Delta et un Tadpole n’est pas qu’une question d’esthétique, c’est choisir son style de conduite : le pilotage en force et le look traditionnel du Delta, ou la précision et la modernité du Tadpole.

Comparaison des architectures de trikes : Delta vs Tadpole
Architecture Configuration Stabilité freinage Comportement dynamique Exemples
Delta (classique) 1 roue avant, 2 arrière Bonne Requiert effort physique en virage Harley-Davidson Tri Glide, conversions classiques
Tadpole (inversé) 2 roues avant, 1 arrière Excellente (train avant à 2 roues de type voiture) Plus sportif et maniable Can-Am Spyder, Polaris Slingshot

Le casse-tête du permis pour les trois-roues : le guide pour s’y retrouver

La question du permis nécessaire pour conduire un trike est une source fréquente de confusion. La réglementation française dépend principalement de la puissance du véhicule et de la date d’obtention de votre permis de conduire. Pour y voir clair, il faut distinguer les tricycles à moteur de la catégorie L5e selon leur puissance. Pour un trike dont la puissance n’excède pas 15 kW (environ 20 chevaux), la législation est assez souple : être titulaire d’un permis A1, A2, A, B ou B1 est suffisant, sans aucune formation supplémentaire requise.

La situation se complexifie pour les trikes les plus courants et désirables, ceux dont la puissance dépasse les 15 kW. Dans ce cas, deux options principales existent. Vous pouvez être titulaire du permis A (le permis moto « gros cube »). Alternativement, et c’est là que réside l’une des grandes forces d’accessibilité du trike, vous pouvez le conduire avec un simple permis B (permis voiture). Cependant, des conditions s’appliquent : vous devez avoir obtenu votre permis B avant le 19 janvier 2013. Si vous l’avez obtenu après cette date, vous devrez respecter un délai de deux ans de permis, puis suivre une formation obligatoire de 7 heures en moto-école. Cette formation, sans examen final, a pour but de vous familiariser avec les spécificités de la conduite d’un trois-roues.

Au-delà de l’obligation légale, cette formation est une étape cruciale pour la sécurité. Comme le souligne la Fédération française des motards en colère dans son guide dédié :

Même si le permis B suffit légalement dans de nombreux cas, une formation pratique est un impératif moral et sécuritaire.

– Fédération française des motards en colère, Guide de la formation trike 2024

Cet avertissement rappelle que la facilité d’accès administrative ne doit pas faire oublier que le trike est une machine puissante qui exige respect et compétence. Investir dans une formation, même non obligatoire, est le meilleur gage pour profiter de sa machine en toute sérénité.

Vivre avec un trike : ce que vous devez savoir avant d’acheter

L’acquisition d’un trike est un engagement qui va bien au-delà du chèque initial. Il est essentiel de comprendre les réalités pratiques et financières de la vie avec une telle machine. Le premier aspect est le budget. Un modèle comme le Tri Glide Ultra de Harley-Davidson est affiché à un prix de base de 35 990€, et la facture peut rapidement grimper. À ce coût s’ajoutent des frais de fonctionnement non négligeables. La consommation de carburant est significativement plus élevée que celle d’une moto. Les essais montrent qu’une consommation de 8,5 à 10 litres/100km est courante en conduite dynamique, et il est difficile de descendre sous les 7,5 litres même avec une conduite souple.

L’entretien présente aussi ses spécificités. Outre les révisions moteur classiques, il faut prendre en compte l’entretien du différentiel arrière (sur les modèles Delta) et une usure des pneus particulière. Les pneus arrière ont tendance à s’user de manière asymétrique, et leur remplacement est plus coûteux que pour une moto. L’assurance est également un poste de dépense important, souvent 30% plus élevée que pour une moto de cylindrée et de valeur équivalentes, en raison du coût des réparations en cas d’accident.

Mais la vie en trike, c’est aussi et surtout un confort et une capacité d’emport sans équivalent dans le monde du deux-roues. Le confort est un point unanimement salué, tant pour le pilote que pour le passager. Les témoignages d’utilisateurs sont éloquents :

Le confort est excellent à tout moment tant pour le pilote que le passager. Assises, suspensions et ergonomie autorisent de longs périples sans effort. La capacité d’emport du Spyder RT permet d’emmener l’essentiel, mais aussi un peu de superflu.

– Retour d’expérience sur le confort passager, Le Repaire des Motards

Cet aspect transforme la vision du voyage. Là où le motard doit choisir et optimiser, le « triker » peut se permettre d’emporter plus, de voyager plus longtemps et avec un niveau de confort qui rend les longues distances beaucoup moins fatigantes. C’est l’une des contreparties majeures qui justifient l’investissement pour de nombreux propriétaires.

Le trike, cette drôle de machine : pour qui et pour quel usage ?

Le cliché a la vie dure : le trike serait réservé aux bikers vieillissants qui n’ont plus l’équilibre pour la moto. Si cette population existe et a trouvé dans le trois-roues une formidable manière de continuer à vivre sa passion, elle est loin de représenter l’unique profil des « trikers ». Une étude sur le profil des utilisateurs montre que si l’âge moyen est de 50 ans, la population s’étoffe et se diversifie, avec notamment de nombreux jeunes séduits par le côté fun et décalé de l’engin, en dépit de son coût. On y trouve aussi de plus en plus de couples qui cherchent avant tout le confort et la capacité de chargement pour voyager loin et longtemps, sans les contraintes de la moto.

Au-delà du loisir personnel, le trike a trouvé sa place dans des usages professionnels et événementiels surprenants, capitalisant sur son fort impact visuel et son accessibilité :

  • Support publicitaire mobile pour des événements, garantissant une visibilité maximale.
  • Véhicule de parade pour des défilés, offrant une présence statutaire et originale.
  • Outil de visite touristique guidée, combinant confort, sécurité et une vue panoramique pour les passagers.
  • Location événementielle pour des mariages ou des célébrations, apportant une touche d’originalité inoubliable.
  • Solution de mobilité adaptée pour des personnes à mobilité réduite, grâce à des aménagements spécifiques.
Couple en voyage sur un trike équipé de bagages traversant un paysage côtier spectaculaire

Cette diversification des profils et des usages prouve que le trike n’est pas une simple « niche ». Il répond à une multitude de besoins que la moto traditionnelle ne peut combler. Que ce soit pour le grand voyageur en quête de confort absolu, le jeune à la recherche d’un engin hors-norme, ou le professionnel du tourisme, le trike offre une proposition de valeur unique. Il n’est pas question de remplacer la moto, mais bien d’offrir une autre voie, une autre façon de vivre la route.

La révolution du freinage sur trois roues : plus court, plus sûr, plus facile

L’un des avantages les plus méconnus et pourtant les plus fondamentaux du trike réside dans son système de freinage. Grâce à ses trois points de contact avec le sol et une surface de pneu bien plus importante, la capacité de décélération est sans commune mesure avec celle d’une moto. La plupart des modèles modernes sont équipés d’un freinage couplé (une seule pédale au pied actionne les freins sur les trois roues) et d’un ABS, ce qui rend le freinage d’urgence non seulement plus performant mais aussi beaucoup plus simple et sécurisant. Fini le dosage complexe entre frein avant et frein arrière ; ici, on appuie fort et la machine s’arrête, droite et stable.

Mais la véritable révolution se situe ailleurs : dans la capacité à freiner en pleine courbe. C’est une situation de cauchemar pour un motard. Un freinage appuyé sur l’angle entraîne un redressement quasi instantané de la moto, qui élargit sa trajectoire et sort de sa voie. Le trike, lui, est totalement insensible à ce phénomène. Sa stabilité intrinsèque lui permet d’encaisser un freinage puissant tout en conservant sa ligne de courbe. C’est une marge de sécurité absolument colossale.

Une étude de cas sur le Harley-Davidson Freewheeler a parfaitement démontré cet avantage. En situation d’urgence dans un virage, là où une moto aurait été contrainte de choisir entre freiner (et sortir de la route) ou garder sa trajectoire (et percuter l’obstacle), le trike peut faire les deux : réduire drastiquement sa vitesse tout en restant sur sa voie. Cette caractéristique change la donne en matière de sécurité active. Elle offre au pilote une « carte joker » qui peut faire toute la différence face à un imprévu. C’est l’un des domaines où le trike n’est pas un compromis, mais une solution objectivement supérieure.

À retenir

  • Le pilotage d’un trike est une discipline physique qui repose sur la gestion de la force centrifuge et non sur l’équilibre, exigeant un apprentissage spécifique.
  • L’univers du trike est varié, avec deux architectures (Delta et Tadpole) offrant des comportements et des sensations de conduite radicalement différents.
  • Le coût de possession d’un trike est plus élevé que celui d’une moto, incluant une consommation, une assurance et un entretien spécifiques, mais il est compensé par un confort et une capacité d’emport inégalés.

La quête de la stabilité : ce que l’on gagne (et ce que l’on perd) en ajoutant une roue à une moto

La stabilité est la raison d’être du trike. C’est ce que l’on vient y chercher, et c’est ce qu’il délivre sans conteste. À l’arrêt, au feu rouge ou dans les manœuvres à basse vitesse, le bénéfice est total. Plus besoin de poser le pied, plus de stress de perdre l’équilibre avec un passager ou des bagages. Sur route dégradée ou mouillée, la sécurité supplémentaire offerte par le troisième point d’appui est un avantage psychologique et physique indéniable. Cette tranquillité d’esprit est l’un des gains les plus précieux. Le marché ne s’y trompe pas, avec 10 284 immatriculations de tricycles à moteur en France en 2024, un chiffre qui témoigne d’un intérêt durable pour cette stabilité.

Cependant, cette stabilité a un coût. Ce que l’on gagne en sérénité, on le perd en agilité. Le gabarit imposant du trike le rend bien moins maniable en milieu urbain. Se faufiler entre les voitures est impossible, et les demi-tours demandent plus d’espace. C’est le prix à payer pour une assise imperturbable. Mais le « sacrifice » le plus commenté est celui de la sensation de liberté, de la fusion homme-machine que procure l’inclinaison en virage à moto. C’est un point valide, mais qui occulte la naissance d’une autre forme de liberté. L’essayeur professionnel Jean-Michel Lainé le résume parfaitement :

La liberté ‘motarde’ est remplacée par une autre forme de liberté : celle de ne plus se soucier de l’équilibre, de voyager lourdement chargé sans arrière-pensée.

– Jean-Michel Lainé, Essayeur moto professionnel

Le choix entre moto et trike n’est donc pas une question de supériorité, mais de compromis et de priorités. Le tableau suivant résume ce grand arbitrage.

Moto vs Trike : le grand compromis
Critère Moto Trike
Stabilité à l’arrêt Nécessite l’équilibre Stabilité absolue, surtout à l’arrêt au feu rouge ou aux STOPS
Maniabilité urbaine Excellente, interfile possible Gabarit moins maniable pour se faufiler entre les automobiles
Sécurité sur route mouillée Risque de glissade Sécurité supplémentaire sur les routes mouillées
Capacité de chargement Limitée Importante avec coffres et top-case
Sensation de liberté Fusion avec la machine Confort type automobile

Ce compromis fondamental est au cœur du choix d’un trike ; l'accepter pleinement, c'est s'ouvrir à un nouveau plaisir.

Comment le trike a permis à de nombreux motards de reprendre la route

Le trike est bien plus qu’une simple curiosité mécanique ; pour des milliers de personnes, il a été une véritable renaissance. Il a offert une solution là où la moto devenait une impossibilité, que ce soit à cause de l’âge, d’un handicap, ou simplement d’une perte de confiance. En éliminant la variable la plus anxiogène – l’équilibre – le trike rouvre les portes de la passion de la route. Il permet de retrouver les sensations du grand air, le son du moteur et la camaraderie des balades, sans l’appréhension de la chute. C’est un formidable outil d’inclusion qui a permis à de nombreux anciens motards de ne pas avoir à ranger définitivement leur casque.

Un témoignage d’un motard reconverti après un accident illustre parfaitement cette réalité : « Si votre condition physique ou votre permis de conduire ne vous permet pas de rouler à moto, la solution trike est à étudier sérieusement. Louer un trike vous permettra de profiter des légendaires highways, la tête dans les étoiles, bien installé dans un fauteuil de luxe ! ». Cette phrase résume tout : le trike n’est pas un renoncement, mais une adaptation intelligente pour continuer à vivre sa passion. C’est une machine qui dit « oui » là où le corps ou l’esprit commençait à dire « non ».

En définitive, le trike incarne une philosophie de résilience et de plaisir continu. Il démontre que la passion de la route peut prendre plusieurs formes et que la liberté n’est pas qu’une question d’angle d’inclinaison. Comme le dit Bernard Derrien, Président de l’Association Française des Trikers, le trike n’est pas un substitut inférieur, « mais une nouvelle discipline ouvrant sur une autre forme de plaisir et de liberté« . C’est la liberté de continuer, la liberté de partager, et la liberté de tracer sa propre route, sur trois roues solides.

L’étape suivante, pour ceux qui sont convaincus par cette vision, n’est pas de comparer sur le papier, mais de ressentir au guidon. Pour mettre en pratique ces conseils, envisagez de vous renseigner sur les locations ou les journées d’essai afin de découvrir par vous-même cette discipline de conduite unique et le plaisir qu’elle procure.

Questions fréquentes sur Le trike : la liberté de la moto, la stabilité en plus, une expérience de conduite unique

Quel permis pour conduire un trike de moins de 15 kW ?

Il est nécessaire d’être titulaire de l’une des catégories de permis suivantes : A1, A2, A3, A, B ou B1. Aucune formation complémentaire ou démarche administrative n’est nécessaire avant l’achat du véhicule pour conduire en toute légalité.

Et pour un trike de plus de 15 kW (20 CV) ?

Il est nécessaire d’être titulaire d’un permis A (moto) ou d’un permis B (voiture). Pour les titulaires du permis B obtenu après le 19 janvier 2013, il est impératif de respecter un délai de 2 ans de permis puis d’accomplir une formation obligatoire de 7 heures en moto-école.

Quelle catégorie légale pour les trikes en France ?

En France, comme dans l’Union européenne, le trike appartient généralement à la catégorie L5e (tricycles à moteur). Cette classification est essentielle car elle détermine les conditions d’homologation, les normes techniques à respecter et les règles d’usage sur la voie publique.

Rédigé par Jean-Luc Moreau, Mécanicien moto et grand voyageur avec plus de 30 ans d'expérience, Jean-Luc est une référence pour la préparation de raids au long cours et la philosophie du voyage à deux-roues.